Une autre glande salivaire, au même titre que la parotide mais de taille plus petite, est la glande sous maxillaire, ou sub-mandibulaire. Comme son nom l’indique, elle est placée sous la mâchoire du bas, à l’arrière du menton.

La glande sous maxillaire délivre également de la salive, de nature à humidifier et préparer les aliments au processus de digestion.

Cette glande peut être l’hôte d’une tumeur, qui peut être soit bénigne soit maligne (cancéreuse ou pré-cancéreuse).

Elle peut aussi être le siège d’une inflammation chronique ou encore d’infections récurrentes, souvent liées à un calcul qui obstrue son canal évacuateur (lithiase).

Dans ce cas, et après validation du diagnostic après une IRM et une ponction pour analyse, la seule solution est l’ablation par chirurgie. L’ablation évite un développement envahissant de la tumeur, ce qui provoquerait douleurs et difficultés pour s’alimenter, ou encore une surinfection. L’ablation est une précaution vitale s’il s’agit d’une tumeur cancéreuse.

Déroulement de l’intervention

L’opération se pratique sous anesthésie générale.

Le chirurgien pratique une incision de 4 à 5 cm de long, dans un pli du cou.
La glande sous-maxillaire est isolée, de façon à être ôtée pour atteindre la glande sans endommager les nerfs voisins ni le canal évacuateur qui se termine sous la langue.

Avant l’ablation, le chirurgien inspecte la glande pour détecter un éventuel calcul dans le canal, qu’il évacuera par une courte incision sous la langue. Il inspecte également la tumeur et peut la donner à analyser pendant l’opération, afin de savoir s’il faut retirer également les ganglions voisins pour éviter toute propagation de cellules malignes (curage ganglionnaire).

Si la tumeur est bénigne, il se contente de retirer la glande.

Un drain est posé. La suture est effectuée avec du fil résorbable, et le cou et la tête sont pansés.

La durée d’hospitalisation est de quelques jours, selon la complexité du geste opératoire.

Suites post-opératoires et éventuelles complications

Aussitôt après l’intervention, des saignements peuvent se produire, ainsi qu’une douleur tolérable et une perte de sensibilité temporaire au niveau de la mâchoire inférieure.

Le patient doit respecter une convalescence en évitant tout effort ou sport violent, et manger avec précaution (mastication et volume des bouchées).

Des visites de contrôle permettent de surveiller la bonne cicatrisation de la suture, qui se fait dans le pli de la peau.

La production de salive est assurée par la glande parotide et les autres glandes salivaires.

Les complications graves sont rares :

Une hémorragie peut se produire qu’on corrigera par une nouvelle intervention brève.
Une perte de goût ou de sensibilité de la langue.

La complication grave la plus fréquente est l’atteinte du nerf lingual ou d’une branche du nerf facial. Ces atteintes provoquent des paralysies partielles au niveau de la bouche et de la langue. Une bonne part de ces paralysies sont temporaires.